La lente agonie des sapins de Noël


A Paris, au pied même des immeubles

Les fêtes de fin d'année ne sont plus désormais qu'un souvenir. Le mois de Janvier s'est écoulé, sans faire de bruit, presque en catimini puis est reparti aussi vite qu'il est arrivé. Et pourtant, à quelques jours de la Chandeleur, pour peu que l'on garde l’œil ouvert, on peut toujours voir, au gré de ses déambulations urbaines, de nombreux sapins de Noël échoués sur les trottoirs.

C'est un crève-cœur de les voir ainsi délaissés, certains complètement décapités, l'aiguille sèche et jaunissante, terminant leur vie sur le bitume.

Ils auront, pour la majorité, passer une jeunesse vigoureuse dans les verts monts du Morvan, embaumant l'air, se revigorant des températures nécessaires à leur épanouissement.
Ils auront brillé de tous leurs feux l'espace de quelques jours, rois scintillants d'une fête bien courte, et auront suscités, dans les yeux des enfants, émerveillement et espoir ... puis ils se seront étiolés dans des pièces surchauffées, étouffés sous des flocages colorés ou sous le poids de guirlandes trop lourdes.

Au lendemain de la Saint-Sylvestre, dans le Sud de la France




Quelques vestiges de décoration



Au pied d'une poubelle de recyclage


Un spectacle auquel il faudra s'habituer alors que le marché du sapin naturel ne cesse de croître (185 millions d'euros en 2017).

Générateur d'activité économique dans une région où le taux de chômage reste important, sur un plan écologique, est-il préférable de se tourner vers le sapin alternatif ou minimaliste ? Quelle que soit la réponse que l'on veut apporter à cette question, il est toujours possible (et préférable ?) de donner une seconde vie à son sapin de Noël en le déposant à la déchetterie où il sera recyclé.



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