Barbecue land (une lente mort à l'étouffée)


Dans le grand jeu planétaire, des autorités suprêmes ont décidé de se faire un barbecue. Vas-y que je t'envoie un coup de soufflet de type Sahara et que je te transforme soixante-six millions de Français en côtelettes, entrecôtes et saucisses fumantes.

Encore quelques jours dans cette fournaise et, c'est certain, j'arriverai au terme de ma vie. Avouez qu'il serait quand même dommage de mourir en se faisant suer !

J'exsude. Je suinte.  Des orteils aux pointes de ma crinière calorifuge.


Une moiteur salée me picote l'épiderme. Lequel, à ce rythme, ne tardera guère à ressembler à un vieux bout de cuir racorni. Desséché. Tout juste bon à jeter au compost.


Buvez, qu'ils vous disent. Que croyez-vous que l'on fasse ? Aussitôt bue, aussitôt évaporée.

Il serait temps que je songe à me comporter en sainte pour le restant de ma vie, l'enfer n'étant définitivement pas pour moi. Cet avant-goût de la crémation ayant fini de me convaincre.

À user avec modération 

Pour couronner cet état poussif qui est le mien depuis sept trop longs jours (je m'imagine trop bien ce que peut ressentir un ours blanc largué à Mohenjo-Daro), une trachéite a eu l'heureuse idée de tranquillement  s'installer au fond de ma gorge.

Je n'ai qu'une chose à ajouter : vivement l'hiver.

#sweatweather
#ontranspire




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