La banque et la fourmi


L'été a eu le temps de s'écouler depuis mes dernières visites sur le blog. Un été qui a apporté dans sa corne d'abondance, un changement bienvenu au niveau professionnel. Depuis, les journées filent sur le chemin de, de ... de la célérité.

Heureux changement qui ne trouve pas forcement d'écho sur tous les aspects de ma vie. Dans un monde qui va de plus en plus vite, où il faut s'adapter à une vie de tourbillons, il existe encore des poches d'immuabilité. Pas de celle qui permet de se ressourcer mais de celle qui fait péter le tensiomètre et battre tous vos scores de HTA (tiens, ça ressemblerait presque à un nom de league de baseball).

Je veux parler de ma banque. Celle du rongeur grimpeur, pourvu d'une queue touffue. Ben, c'est rien de dire que poussif est un adjectif qui lui sied comme la noisette à l'écureuil ! (Ah, ah, même pas drôle).

Quelque part dans  la campagne anglaise, ma carte bancaire ai étourdiment égarée,
D'espèces sonnantes et trébuchantes, dépourvue je me suis trouvée,
Afin de renflouer les ressources épuisées de ma tirelire,
À la banque voisine, suis allée solliciter un rond de cuir,
Bien mal m'en pris, jusqu'à m'en faire tressaillir,
Cette agence, non, non, ne fut pas prêteuse,
Auprès de votre agence, vous devez requérir autorisation,
Me répondit la face grincheuse,
Ont tourneboulé mes yeux, de stupéfaction !
Mais, mais, mais ... ai-je éructé, quelque peu croasseuse,
N'est-ce point là la même maison ?
Foi d'animal,
Puisque d'aide ne veut m'apporter, même infinitésimale,
C'est ailleurs que je m'en irai déposer mes précieux deniers !

Je n'ai malheureusement le talent, ni les compétences de monsieur Jean de la Fontaine, aussi revenons à la prose.

C'est à court d'espèces que je me suis rendue, un samedi après-midi, dans une agence de l'enseigne. Son unique avantage étant  d'être implantée à quelques pas de chez moi puisque de services, il n'en existe pas !

Naïvement, j'ai demandé à retirer quelques euros. Se planquant derrière ses verres de lunettes et la tête dans l'écran de son ordinateur, la guichetière me dit, sur un ton grêle : "nan, nan, cé pas possible. Vous devez envoyer un mail à votre agence pour leur demander l'autorisation !".

Ce n'est pas une première. Dans cette même banque, on m'a déjà demandé, un jour où je voulais retirer plus d'espèces que ma carte me l'autorise : "mais c'est pour quoi faire ?".

C'est ce type l'immuabilité, à la française, qui me pèse. Disons que je n'ai plus de temps à perdre avec une banque dont le rôle se borne à donner l'autorisation à ses clients de retirer l'argent qui leur appartient. Et je n'ai pas envie de supplier pour pouvoir disposer de l'argent que je gagne sans leur aide.

Il existe aujourd'hui, des banques en ligne, plus réactives, dont les tarifs sont nettement plus intéressants, et surtout, qui évitent de vous poser des questions qui ne les regardent pas !

Donc le changement, pour moi, c'est immédiatement.


#changement
#banquealancienne


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