Quand la nature devance le printemps


J'ai encore laissé filer l'espace temps. Il me glisse entre les mains, s'échappe à la moindre inattention de ma part. Les jours et les nuits se suivent, se dévorant l'un et l'autre, à qui prendra le dessus dans cette course sans fin. Pendant que les semaines s'enquillent et que les mois s'effeuillent.

Entre deux semaines agitées, j'ai sauté dans un train rose et turquoise et rendu visite à la joliesse de la Drôme provençale. Chaussée comme il se doit pour mieux attaquer les pentes douces du Vercors, armée d'une branche rendue orpheline sous le souffle du vent, je suis allée à la rencontre de la nature qui, cette année, a décidé de devancer le printemps.


Entre crocus et violettes, entre chatons et bourgeons, les abeilles ne savent plus où donner de la tête et s'enivrent des premiers pollens en vrombissant à qui mieux mieux.



Sur les vallons, c'est une nature qui s'ouvre à la douceur de l'air, au soleil et au vent taquin, oubliant le froid qui pourrait l'attendre au tournant d'un petit matin givré. C'est le moment d'ouvrir ses poumons et d'aspirer toutes les délicates et encore timides effluves printanières.


Une autre manière de garder à l'esprit qu'il ne sert à rien de courir, qu'il est bon de s'extasier devant l'or des lichens, d'offrir ses cheveux en cadeau à Éole ou de sautiller comme une chevrette dans les rochers.

C'est promis, je reviendrai.


#nature #fleursprintanières #biodiversité

Commentaires

  1. Très jolies photos de cette nature qui me manque. Bisous. Martine.

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    1. Bonjour ! En cette période de confinement, le manque se fait encore plus ressentir.

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