Je, héroïne de cinéma

Difficile de l'ignorer. Dans absolument tous les films, même le plus ch*ant de la galaxie, la musique vient accentuer, transcender, sublimer les émotions.

Une héroïne bouleversée, en pleurs ? le sentiment sera inévitablement accompagné d'une symphonie de gaaarl, argl ou autre onomatopée musicale.
La même héroïne transportée de bonheur,  et on se trouve projeté dans le registre sautillement, clochette ou tintinnabulement (comment ça, ça ne se dit pas ? mais si).

Mais alors, pourquoi ma vie à moi n'est-elle pas ponctuée de musique ? Que ce soit lorsque je farfouille mes placards à la recherche d'un soupçon d'asafoetida, que je m'apprête pour un rendez-vous, que je crisse d'angoisse ou trépigne de joie ... pour vibrer et magnifier chaque instant de ma vie. Ce serait tellement, tellement ... Tellement plus. Tout simplement.

Et ça pourrait donner ça.

En incorrigible romanesque, les contes de Perrault et Andersen étant passés par là, je me rêvais princesse attendant - à défaut de Charming, le prince, mon pendant - quelqu'un pensant à moi en ces termes ...

Cliché, stéréotype, me direz-vous. M'en contrefiche car, après tout, ma vie ressemble à quelques nuances près, à la majorité des autres vies.

Mais étant ce qu'elle est, parfois une belle garce, il est des moments où tout est au point mort et quoique vous entrepreniez, cela ne se termine pas (mais alors pas du tout) comme vous l'auriez voulu. Oui, on sait, chacun a le pouvoir d'agir sur sa vie, si on veut, on peut ... mais en attendant, il faut se faire roseau et patienter jusqu'à ce que le sombre des jours reprenne des couleurs.

Si rien d'exaltant ne se passe, je ne désespère pourtant pas car, c'est sûr, il y aura obligatoirement de better days.

Où est passé la Francophonie, vous demandez-vous ? Ben, disons que c'est mon héritage génétique anglosaxon qui (re)surgit.

#mavierevee

#mavieaucinema