Je parle sigle
Sans même m’en apercevoir, j’ai appris une nouvelle langue : la langue
des sigles. Croyez-le ou non, la chose n'est pas aussi aisée qu'elle semble.
L'immersion s'est faite petit à petit et en douceur, mais a pris ces derniers temps, des proportions, disons ... imposantes. Est-ce vraiment une surprise, c’est dans le monde professionnel que cette langue - parfois surprenante par son caractère sibyllin, ses consonances,
sa spécificité - est la plus utilisée.
Dans les méandres de ce parcours professionnel, est-il utile de le rappeler, j’ai croisé des CDI et plus récemment – à l’heure de l’obsolescence programmée des contrats de travail – des CDD.
Jusque-là, rien d’exceptionnel, on en reste au B-A BA de l'apprentissage.
Lors de mes multiples rendez-vous, j’utilise le RER, les services de la RATP ou de la SNCF.
Rien de transcendant également me direz-vous, le trio faisant partie du vocabulaire de survie et du quotidien de tout
urbain emparisiannisé.
Ces compétences langagières étant bien sûr transférables à n’importe quelle métropole.
Fort heureusement pour moi, bien que ces lieux de migration fourmillent de bactéries en tous genres, je suis immunisée et je n'ai aucun besoin de suivre un traitement APSI* pour survivre aux acariens, virus et autres coquineries qui contraignent un potentiel voisin de strapontin à expectorer, souffler, crachoter.
Ces compétences langagières étant bien sûr transférables à n’importe quelle métropole.
Fort heureusement pour moi, bien que ces lieux de migration fourmillent de bactéries en tous genres, je suis immunisée et je n'ai aucun besoin de suivre un traitement APSI* pour survivre aux acariens, virus et autres coquineries qui contraignent un potentiel voisin de strapontin à expectorer, souffler, crachoter.
Tout ce blabla pour arriver à cette journée banale où me sentant en proie à
la mélancolie (cause que côté
professionnel, tout a un goût légèrement acidulé), la vie fait volte-face
et me voici – de façon aussi soudaine qu’inespérée - propulsée au sein dune structure, l’ACXYZ (vous comprendrez que je ne
puisse donner le nom réel) et plus précisément, de la DAFI*. Lieu où je refais connaissance avec tout un tas de
dispositifs aux sigles aussi énigmatiques que le sphinx.
C’est ainsi que ALTHO*, ASELL* CHUM*, CHRS*, CADA*, CAO*… dont la
viabilité impose la signature de CPOM* et autres conventions tripartites,
deviennent – à défaut d’amis – des compagnies familiers.
La litanie des sigles obscurs est longue et tortueuse. La tête me
tourne de tant de nouveaux alphabets à ingurgiter. Si bien que - au terme de
sept heures de ce régime insensé - je rentre chez moi complètement HS ou pour
les anglophones, OFO.
#wtf
Le petit glossaire des sigles
pour les (pas) nuls :
Allergènes Préparés Spécialement pour un Individu (APSI)
Direction Administrative, Financière et Informatique (DAFI)
ALTernative à l’HÔtel (ALTHO)
Accompagnement Socio-Éducatif Lié au Logement (ASELL)
Centre d’Hébergement d’Urgence Migrants (CHUM)
Centre d’Hébergement et de Réinsertion Sociale (CHRS)
Centre d’Accueil des Demandeurs d’Asile (CADA)
Centre d’accueil et d’orientation (CAO)
Contrat Pluriannuel d’Objectifs et de Moyens (CPOM)
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