Job à la ...



Titre à la c*n, à la mords-moi ... ? Absolument pas. Une très sérieuse étude, menée par l'américain David Greaber, a consacré un ouvrage - qui a fait un carton, on vous laisse en imaginer la raison - aux bullshits jobs. Toutes ces fonctions qui ne servent à rien. À commencer par les coaches en tous genres qui tentent de vous faire passer le bon sens pour de la science infuse ! (Nan, j'ai rien contre eux mais rien de plus agaçant que ceux qui tentent de vous faire croire qu'ils savent mieux que vous ce qui est bon pour vous).

Il y a donc des personnes - mais ça on le savait déjà - qui en plus de ne rien avoir à faire d'utile, souffrent de bore-out ! Le meilleur dans tout ça ? ils sont généralement surpayés ! Un comble quand aucun diplôme n'est décerné pour glander.

En parallèle, je me questionnais sur la nécessité de repenser le travail. Pour mieux faire face à l’effritement, à l’érosion ou à la précarisation de (m)on parcours professionnel. Soit en créant de nouvelles formes de travail, soit en revisitant le passé et en exhumant d’anciennes pratiques en vue de les réadapter au monde contemporain. Soit parce que sur son bulletin de salaire, ça pourrait en jeter d'avoir un intitulé de poste bien pétaradant.

Cette deuxième pensée m’est venue à la lecture d’un (autre) article sur le rôle, au 17ème siècle au Japon, des heoibikunis, ces femmes dont l’une des missions – outre celle de dame de compagnie  – consistait à prendre à leur compte les pets de leur « maîtresse ».

Ma première réaction a été de rire aux larmes, devant ce que l’on juge avec nos valeurs actuelles et notre éducation, le ridicule de la situation.

Puis en y réfléchissant de façon plus insistante, m’est venue l’idée que cette forme de travail était – en quelque sorte - toujours en vigueur dans nos sociétés modernes, quoique sous d’autres formes. Mais, non, pas du tout. Qu’est-ce qu’elle dit ?

Venter est bien un synonyme de p*ter. Non ? Oui, tout à fait. Voilà donc où je voulais en venir. Un peu tiré par les cheveux, certes. Quoique. Des personnes qui ventent, dans le sens de brasser de l’air, nous en connaissons tous, dans toutes les sphères, dans tous les espaces de nos vies. À commencer par moi-même, probablement, avec cet ersatz d’article qui n’a ni queue, ni tête et on en revient, sans le vouloir, aux bullshits jobs. 

En cherchant un peu, parmi ces métiers qui ont disparu ou ont connu une évolutions, il en est un dont le nom est à lui seul une inspiration, une bouffée d’air.

Avaleur de nefs (poétique),
Barbier barbant (rasoir le barbier, avec notre vocabulaire contemporain, c'est à se tordre),
Bayle (bêêêêle) des troupeaux,
Bournobile (ça en impose quand même plus que veilleur de nuit),
Cache fouan (prêt pour une taupe party ?),
Chagrinier (moi en période de déprime),

Plutôt que de poursuivre sur ma lancée, sachez que (pour les curieux seulement), le régal continue jusqu'à épuisement de l'alphabet !

Que n'ai-je décroché un travail au nom aussi évocateur. Cadre administratif - c'est mon job actuel - est une appellation d'un ennui mortel.

Eh oui, après bien des péripéties et de vaines recherches, la chance est finalement venue s'installer chez moi, accompagnée de son fameux CDI. Au terme de douze années de contrats kle*nex ! J'incite d'ailleurs tous ceux qui auraient des idées toutes faites sur ce que signifie la précarité professionnelle à m'interpeller.


#jobsanciens
#montravailetmoi


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