Borborygmes & onomatopées

Lorsque vous marchez, cheminez, musardez, léchez les vitrines ou pressez le pas, forcément vous croisez des gens. Beaucoup de gens. Normal, vous me direz. Parfois on se demande. Notamment lorsque la personne croisée vous postillonne à la face  :

- "rrrrrraaaaton laveur" . Mais bien sûr. Est-ce mon maquillage ou plutôt mon museau imberbe qui dérange ce monsieur ? J'ai bien envie de lui balancer "raccoon toi-même". Je possède encore un vernis d'éducation, aussi je me musèle ce jour là. Et puis, il fait beau et doux, pas envie de gâcher ma journée.

- "pschiiiitttt, pschiiitttt". Savais pas que je ressemblais à une bouteille de secouez-moi, secouez-moi. Toute ronde du bas et élancée en haut. Callipyge. Interloquée, je demeure. À moins que j'ai une tête de pétard mouillé. Va savoir.

- "marrrââbout, marrrââbout". Serait-ce ma blondeur (absolument pas) éthérée et ma (absolument pas apparente) fragilité qui émeuvent le cœur de ce rabatteur ?

- "Taaa khâ tchaaa liiii". Han, han, je maîtrise certes le français, baragouine un peu d'anglais, bafouille l'espagnol, pige quelques mots d'arabe et de japonais, possède le vocabulaire de survie du parisien, mais au delà, je crains ne pas avoir le manuel d'utilisation.

Tiens, et si je me mettais au râle, au sifflement, au braiment (j'ai une longue pratique) ou bien au langage nasillard des jeux électroniques bibili chabada bibili chabada bibili, ce serait pas cool ?

#lachemoi
#cavapaslatete