Le business des taxis clandestins


Derniers chargements avant le départ

Un vendredi après-midi, rue de la Chapelle, à proximité de la porte du même nom, dans le 18ème arrondissement. Il est aux alentours de 14 h. Sur le trottoir, des grappes de personnes qui s'agitent, discutent et débattent vigoureusement. Ici et là, des valises rebondies ou de maigres sacs. Garés sur les bas côtés, une multitude de minibus, monospaces et autres voitures plus ou moins spacieuses.

Alors que le week-end se profile, le business des taxis clandestins bat son plein. Les chauffeurs - qui ne prennent même pas la peine de se dissimuler - ont le verbe haut et le bras gesticulant quand il s'agit de négocier ici un trajet pour Lille, là un aller vers Bruxelles.
De 20 à 30 euros, les prix annoncés sont âprement débattus, chacun y allant de son couplet et de ses arguments. Avec plus ou moins de succès. "Mais m'sieur, à ce prix, je ne paie même pas l'péage !".

Dans l'attente du dernier passager

"Ouais, mais vot'voisin, là, y m'fé un meilleur deal".

Un peu à l'écart, un van dont la carrosserie semble bien fatiguée, reste à l'affût du client qui viendra occuper la dernière place disponible. Le départ se fait à l'instant, lorsque le véhicule est plein. De 4 à 8 personnes peuvent ainsi être embarquées, relativement rapidement au vu du nombre de candidats.

Je prends quelques photos, personne ne s'en soucie.

Occupation de l'espace public, disputes, on comprend l'exaspération des riverains face à ce spectacle qui se répète chaque jour depuis des années. Et c'est sans compter, depuis l'ouverture du centre d'accueil des migrants à proximité, tous les autres petits trafics qui fleurissent aux alentours ....

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