Débrouille & petits boulots


Marrons grillés. Roasted chestnuts

Cacahuètes, marrons grillés, bouquets de coriandre ou de menthe, fruits de saison, perruques blondes, rousses ou brunes, cosmétiques et produits dépigmentants, téléphones neufs ou usagés, chaussures, vêtements, parfums, cigarettes ... au pays de la débrouille, tout se négocie.

Le Paris où j'habite n'a rien de romantique. C'est une vie âpre et dure qui se déroule sous les yeux de tous. L'économie parallèle qui s'y développe est pour les hommes et les femmes qui la pratiquent, une question de survie. 

Une survie qui s'organise à coup d'emplacement stratégique. Chaque portion de trottoir ou espace libre est occupé. Installés sur des étals de bric et de broc - cagettes, cartons, caddies de supermarché, couvercle de poubelles, tissus bariolés - les vendeurs au coude à coude, font des affaires dans une agitation fiévreuse et inquiète, leur attention portée tout à la fois sur les clients et d'éventuels contrôles. 


Il est à parier que le vocabulaire lié aux conditions de travail d'un salarié lambda - contrat,  minimum salarial, congés, formation, prévoyance, prime, intéressement pour les plus chanceux, assurance chômage, retraite et j'en passe - rien de ceci n'existe dans ce monde pourtant bien réel. 

Ce bouillonnement, cette population qui grouille, invente et lutte sont, si ce n'est le coeur de la capitale, au moins l'une de ses cavités. Bien plus que les vitrines uniformisées et lisses des quartiers à touristes.

Et c'est grâce à cette économie clandestine que nombre de personnes tentent de gagner, à la sueur de leur créativité et de leur front, un semblant de vie.

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