J'suis en coupure thermique



Le vocabulaire des métiers, c'est tip top ! On devrait s'en inspirer pour nous exprimer dans la vie réelle tant c'est imagé.  

Vous avez grave la rame et le patron vous surprend à vous curer les ongles (le nez, j'ai pas osé), à pianoter de manière effrénée sur votre portable ou à bayer aux corneilles. Ce n'est pas la première fois car la glande, vous en connaissez un rayon. Pour lui expliquer votre inopportune pause, pourquoi ne pas ne lui opposer un énigmatique : "j'apprends l'énergie, boss, j'vous jure, mais là chui en coupure thermique". 

Vous souhaitez vomir toutes vos frustrations à votre thérapeute qui est, lui, visiblement épuisé à vous entendre, chaque semaine depuis des mois, répéter les mêmes choses. Innovez, surprenez-le : "Dr X., là, je vous le dis comme je le sens, la coupe est pleine, j'en ai ras la frange. Je suis à la limite du dreads, voire du man bun out ! C'est bien simple, j'ai les bacchantes qui en frémissent (pour parfaire sa culture et son parler coiffeur, c'est ici).

Des mois que vous vous rendez à la salle de sport dans l'espoir, ô combien illusoire, de gommer capitons et bourrelets disgracieux. Vous avez beau suer toute l'eau de votre corps sur cette fichue machine à la Ponce Pilates, rien n'y fait. À bout, vous jetez le prof aux orties tout en l'apostrophant : "Des lustres que je m'évertue à me concher une silhouette de déesse ! Vas-y que je t'abattis des kilos de fonte, que je me compote du popotin, que je me bride et me monde. Rien n'y fait. Comprenez que j'en ai la zuppa inglese !" (le vocabulaire du parfait cuisinier-pâtissier-chocolatier, c'est dans le Larousse gastronomique que ça se trouve).

C'est pas drôle ? Vous m'en voyez désolée. Merci quand même aux techniciens de la serrurerie de la rue Ordener qui m'ont inspirée.

#coupurethermique




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